Lee Miller par Chloé

Elizabeth Miller, plus connue comme Lee Miller, est une photographe et reporter américaine. Pendant sa vingtaine, elle est mannequin notamment pour le magazine Vogue avant de partir à Paris où elle rencontre et devient la muse de Man Ray, ouvre son studio photo et participe au courant surréaliste.
À la suite, elle eut d’autres relations avec d’autres hommes et elle voyagea beaucoup à New York, au Caire, avant de retravailler pour Vogue à Londres.
Ces quelques lignes ne sont qu’une petite partie des évènements qui font que je la trouve impressionnante. À la liste, je peux ajouter son courage et son travail concernant la Seconde Guerre mondiale. En tant que photographe de guerre, elle est allée au cœur des conflits pour refléter au mieux la situation. C'est aussi l’une des seules photographes à avoir continué à prendre des photos des horreurs commises par les nazis au lendemain de la guerre.
On retrouve d’ailleurs plusieurs de ces clichés dans le film à son nom, Lee Miller, où différentes scènes m’ont marquée.
Parmi elle, le train rempli de corps sans vie dont la vue et l’odeur étaient si épouvantables que plusieurs personnages en ont eu la nausée.
Le passage de Lee Miller au camp est aussi marquant, l’atmosphère pesante, les nombreuses personnes qui se pressent pour récupérer de la nourriture donnée par les soldats et les enfants affamés, dont une petite fille. Cette jeune fille qui est morte de peur face à la photographe qui essaye de la rassurer comme elle peut. Mais qu’a-t-elle pu voir ? Qu’a-t-elle pu vivre ? On ne peut que l’imaginer.


Malgré tout, le passage qui m’a le plus marqué est celui où l’on voit le visage de Lee Miller se déformer par les émotions quand elle découvre une pièce : de la peur, du dégoût… C’est un mystère pour le spectateur. Qu’a-t-elle vu ? Quelle chose horrible arrive encore à déformer ces traits ? Elle le prend en photo.
Cette photo nous montre des corps. Tous squelettiques. Empiler les uns sur les autres. Combien sont-ils ? Une vingtaine ? Une trentaine ? Non. Plus. Sûrement bien plus que ce qu’on peut voir à l’écran.
Tout ce qu’elle a pu voir l'a beaucoup marquée. Tellement qu’elle a décidé d’arrêter de prendre des photos alors que c’était toute sa vie. D’une certaine manière, je pense qu’elle aurait considéré que ces photos n’auraient plus aucun sens par rapport à celle qu’elle a prise durant la guerre.
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