Par Suzie:

Du 9 mai au 15 juin 2025 la commune de Saint Gildas a organisé une exposition pour célébrer les 80 ans de la fin de la guerre et les 80 ans de la poche de Saint Nazaire. 

Cette exposition est très intéressante car elle permet d’en apprendre plus sur la Poche mais aussi et surtout sur ce qu’il s'est passé dans notre ville, à Saint Gildas des Bois. 

Elle est surtout centrée sur le samedi 12 août 1944 car cette journée a été le moment le plus tragique pour les gildasiens. Lors de cette journée, la ville a connu deux bombardements, le premier à 14h puis un deuxième à 16h. Le toit de l’église est notamment parti en fumé.  

Lors de cette exposition, on peut lire de nombreux témoignages de gildasiens qui parle de cette journée ainsi que des photos de l’église sans toit, des Allemands sur la place de l’église, ect... 

Les photos et les témoignages que j’ai pu lire m’ont procuré un sentiment étrange. On a du mal à croire que tout cela s'est produit dans notre petite commune. Ça fait bizarre de voir notre précieuse église détruite. Dans leurs différents témoignages, on arrive à imaginer cette journée. 

J’ai surtout été touché par le témoignage d’Anna. 

Le 12 aout 1944, Anna avait 13ans. Malgré la présence allemande et les tensions de la guerre, Saint Gildas reste tranquille mais en début d’après-midi alors qu’elle est chez sa grand-mère, une attaque aérienne commence, les avions survolent le bourg à basse altitude. Pour survivre aux mitrailleuses et aux explosions, Anna et sa grand-mère se réfugient dans la cave.  

Plus tard, Anna retrouve son père et découvre les incendies causés par les bombardements et y découvre également le cloché et plusieurs bâtiments en feu, “J’étais horrifiée”. Son meilleur ami Pierrot, bouleversé, lui raconte qu’il était dans l’église pour un cours de piano quand tout s’est effondré. Elle nous explique ensuite avoir aidé les habitants pour lutter contre les incendies. Mais alors que Mr Protin, le garagiste est sur le toit avec un seau d’eau, une nouvelle vague d’avion surgit et le chaos recommence. Anna est sauvée par Pierrot. Quand le calme est revenu ils se sont rendu compte que Mr Protin était mort. Moins d’1 an plus tard, la ville célèbre la Libération de la France mais Anna reste marquée par cette journée. 

Le plus marquant dans cette exposition c’est qu’on comprend que cette journée tragique et ces bombardements ont été orchestré par les Américains, les alliés, pour essayer de faire partir les Allemands. 

On se rend aussi compte que cette période n’est pas si loin de nous car en tant que gildasienne, je connais les petits enfants de Pierrot, qu’Anna mentionne dans son récit, et ils connaissent d’ailleurs très bien l’histoire de leur grand-père. 

Pour finir, ce sont 25 000 civils qui ont quitté la Poche de Saint-Nazaire au mois de novembre 1944. 175 000 civils ont préféré y rester, otages et obstacles aux entreprises militaires de reconquête alliée mais aussi aux dangers potentiels pour l'occupant. Pendant cette période il y eut une Résistance intérieure, souvent oubliée. 

En plus de cette exposition, il y a un spectacle de sons et lumière : Mauricette – l'insoumise de la poche de Saint Nazaire Ce spectacle raconte le quotidien de Mauricette, une infirmière résistante pendant ces 9 longs mois très difficiles. 

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