20 BD à l'étude- Liste
Par Julien: "L'Histoire des 3 Adolf"
imaginée et rédigée par Osamu Tezuka sous forme de manga
Publiée par la maison d’édition : Tonkam
C'est le premier volume d’une série de 4 volumes, cet ouvrage est apparu le 6 janvier 1983
Osamu Tezuka, né le 3 novembre 1928 à Toyonaka et mort le 9 février 1989 à Tokyo. Il fût mangaka, animateur, characterdesigner, producteur, scénariste d'animés.
“L’histoire des 3 Adolf” offre une vision japonaise de la Shoah et un questionnement sur les sources du mal ou bien: qu’est-ce qui pousse les gens à se haïr ?
Le livre est compté par Sohei Togué, il nous raconte l’histoire de la Second Guerre Mondiale par son ressenti des faits et par l’enquête sur la mort de son petit frère Isao Togué qui fréquentait un groupe communiste ainsi que toutes les difficultés que ce dernier va rencontrer.

La page 50 montre Sohei Togué seul éclairé sur une chaise.
Son enquête sur la disparition de son frère le mène à son arrestation par la Gestapo car il est possession d’informations pouvant faire basculer le regémie nazi. Cette scène renforce la solitude des victimes de la dictature nazie et l'identité de l’illustration montre son isolement et son impuissance à son échelle.
La page 109 montre un aperçu de ce que deviendra la Shoah par balle par l’exécution des meneurs d’un coup d’état manqué le 26 février 1936.
La page 158 montre une punition du père à l’égard d’Adolf un jeune enfant qui refuse d’entrer dans la jeunesse hitlérienne montrent alors l’implication des familles soutenant le régime.
L'ouvrage m’a appris sur la mentalité japonaise autour de la guerre et comment ce pays a réagis face au régime nazi et permet un point de vue plus vaste sur la population japonaise et allemande lors de l’entre-deux-guerres et de la Seconde Guerre Mondiale.
Par Léa: "Je n'ai pas oublié" Histoire de la Shoah par balles
Pierre-Roland Saint Dizier (Scénario)
Christophe Girard (Illustrations)
2024
Edition du Rocher
152 pages
J’ai eu la chance de pouvoir lire la bande dessinée sur la Shoah par balle.
Au premier abord je trouvais ce livre intéressant c’est pourquoi je l’ai choisi pour vous exprimer mon ressenti à la suite de la lecture de cette BD.
A travers cet ouvrage, nous suivons le quotidien d’élèves de l’université d’Albi et de leur professeur, mais plus particulièrement celui d’un journaliste : Pierre-Roland Saint Dizier.

Le journaliste en question étant intéressé par la Shoah par balles, à la suite de conseils donnés par son ami, se rend en Pologne avec quelques élèves pour recueillir des témoignages de personne ayant vécu ou vu cette situation. Il y avait des témoignages de personnes juives, et d’autres témoignages de personnes non juive. Ces témoignages nous sont illustrés avec une reconstitution de la Shoah par balle en version bande dessinée.
On peut y découvrir comment les juifs étaient amenés vers les fosses ainsi que les camps de concentration ou centres de mise à mort, et comment ils pouvaient être sélectionnés. En effet toutes personnes inaptes au travail étaient soit envoyées dans les centres de mise à mort ou assassinées dans les fosses, et ceux qui étaient en capacités de travailler étaient envoyés dans les camps de travaux forcés.
C’est une BD que j’ai trouvé particulièrement touchante, les images et les témoignages illustrés sur cette BD ont permis d’avoir une autre approche sur cet évènement.
Ce qui m’a le plus marqué dans cette BD est le fait que certains soldats allemands, avant de passer à l’exécution des juifs près des fosses, buvaient de l’alcool avant de passer à l’acte. Peut-être que ces soldats n’étaient pas capables de tuer des enfants, familles en étant sobre et avoir cette mort sur la conscience ? A vrai je ne sais pas trop...
Je vais maintenant vous parler d' une page de l’ouvrage qui m’a le plus marqué situé à la page 45 de la BD.
Dans cette page nous apprenons comment une mère a pu sauver son bébé avant de se faire exécuter près des fosses communes. En effet, pour protéger sa fille, cette dame a confié son bébé a une amie avant de se rendre sur la place centrale de la ville. C’est un moment que j’ai trouvé très courageux parce que la mère a tout fait pour protéger sa fille et on apprend dans la BD que pour faire cela elle a pris une poupée en faisant croire que c’était son enfant. Quelques années après on apprend que la fille en question, Monika avait découvert l’histoire de sa famille ainsi que l’acte courageux de sa mère.
EN 2024 et 2023, les groupes de notre lycée qui sont partis en Pologne ont eu l'occasion d'entendre Monika Goldwasser


Par Olyana: Jan Karski. L'homme qui a découvert l'Holocauste
Auteur: Marco Rizzo et Lelio Bonaccorso
Edition : Steinkis
Lieu d'édition : Paris
Année d'édition : Novembre 2014
Nombre de pages: 153
Epoque: Epoque contemporaine. Les évènements
se passent durant la seconde guerre mondiale.
Thème: La guerre, la résistance, la mémoire, le
témoignage, l’holocauste, la barbarie nazie
Lieux: Pologne, Etats-Unis

RÉSUMÉ :
La bande dessinée Jan Karski : L'homme qui a découvert l'Holocauste de Marco Rizzo et Lelio Bonaccorso retrace l’histoire vraie de Jan Karski, un résistant et messager polonais pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le récit met en lumière son rôle crucial : infiltré dans le ghetto de Varsovie et un camp de transit, Karski est l’un des premiers à témoigner de l’ampleur du génocide nazi. Il tente alors d’alerter les Alliés sur l’extermination des Juifs. Le thème principal abordé est la difficulté de faire entendre la vérité face à l’horreur, mais aussi le poids du silence et de l’indifférence des grandes puissances.
À travers cette œuvre poignante, les auteurs veulent montrer le courage d’un homme seul face à l’incrédulité du monde, mais aussi rappeler l’importance de la mémoire et du témoignage. La BD dénonce l’inaction internationale et souligne le rôle des lanceurs d’alerte dans l’Histoire. Le style graphique sobre et expressif renforce l’impact émotionnel du récit.
CONTENU:
Le récit suit une chronologie claire : le dessinateur retrace la vie de Jan Kozielewski (nom réel de Jan Karski) étape par étape. On découvre d’abord son intégration dans la société polonaise d’avant-guerre, sa famille aisée et son éducation, on découvre le personnage, qui il est, ce qu’il est. Avec l’invasion de la Pologne et la déclaration de guerre, il devient résistant, formé pour accomplir des missions secrètes.
Le récit montre qu’à cause de son statut de résistant, il prend de gros risques. On voit comment il est capturé, torturé par les allemands nazis, puis comment il parvient à s’évader. Sa mission la plus marquante est d’entrer clandestinement dans le ghetto de Varsovie puis dans un camp de transit pour y observer les atrocités nazies. Il fut dit : «Ils lui ont brisé tous les os. Puis ils l’ont décapité avec une hache.» (p. 72). Cette phrase illustre la violence extrême dont il a été témoin et qui l’a profondément traumatisé.
Essayant de faire comprendre au monde la réalité des actes des nazis, il part ensuite alerter les Alliés à Londres puis à Washington, mais se heurte à l’incroyance des dirigeants : «Si Churchill et Roosevelt... Si les puissants de ce monde ne veulent rien savoir, j’espère que quelqu’un d’autre acceptera de l’écouter» (p.148). Ce qui oblige le personnage a comprendre que le monde refuse de voir la réalité.
Malgré ses efforts, son témoignage est ignoré, et il termine sa vie dans l’ombre, reconnu trop tard. Karski reste modeste face à son rôle : « Je ne suis pas un héros. J’ai juste dit ce que j’ai vu. » (p. 85). Cela montre toute son humilité et l’importance de transmettre la mémoire.
CONCLUSION : AVIS PERSONNEL
Jan Karski est l’un des premiers témoins directs de l’Holocauste qui malheureusement on n’a reconnu que bien trop tard. Il y a vraiment eu un refus de la part des puissances d’écouter la vérité ce qui remet en question
la complicité morale de ces pays sur les actes qui ont été commis par les nazis.
Cette bande dessinée montre l’importance de se souvenir par la transmission de témoignage des actes qui font notre passé afin de ne pas oublier ce que l’on a subi et ce que l’on a fait subir afin d’en tire les apprentissage nécessaire pour que ces actes ne se reproduisent pas dans un futur proche.
Malheureusement, j’ai trouvé que le format BD est une des limites de cet ouvrage car elle contraint à une condensation brève des évènements. Certains épisodes sont résumés ou survolés, il y a un manque de détails sur les réactions politiques concrètes aux témoignages de Karski.
Cette BD est particulièrement choquante et témoigne de la violence qu’ont pu exercer les nazis. Elle n’était pas toujours agréable à lire et parfois très crue ce qui prouve la volonté de dire la vérité et non de rester dans le mensonge de ce qui a pu se passer.
Je vais maintenant vous parler de la page de l’ouvrage qui m’a le plus marquée, elle se trouve à la page 118.
Dans cette page, on apprend comment la jeunesse hitlérienne “s’amusait” quand ils avait du temps libre. Ca s’appelait “La chasse au juifs” ou “judenjadg”.
Au cœur du ghetto, les condition de vie étaient extrêmes, très peu de nourriture, les rues étaient très sales, les gens étaient très sales.
Si les enfants voulaient jouer, ils étaient obligés de le faire entre les cadavres qui gisaient sur le sol. Sauf que si ils jouaient, ils prenaient également le risque de ce faire tuer.
On peut voir sur cette page deux membres de la jeunesse hitlérienne en train de rire alors qu’ils viennent d’exécuter un enfant qui jouait dans la rue du ghetto. Cela témoigne de la lâcheté des soldats qui s’en prennent à des enfants.
Par Emma: Nous n'irons pas voir Auschwitz
Auteur et dessinateur : Jérémie Dres
Genre : roman graphique et documentaire, autobiographie, reportage
Date de parution : 2011
Maison d’édition : Cambourakis
Nombres de pages : 192
Présentation auteur :
Jérémie Dres est né en 1982. Il vit et travaille à Paris. Il est diplômé des arts décoratifs de Strasbourg. Depuis 2007, il travaille dans les domaines du multimédia, du graphisme et de l’illustration. En plus de ses projets de bande dessinée Jérémie Dres œuvre dans le champ de l’art numérique sous forme d’installations et de performances.

Résumé et contenu :
Nous n’irons pas voir Auschwitz" raconte l’histoire de Jérémie Dres et de son frère, qui partent en Pologne après la mort de leur grand-mère d’origine polonaise, afin de retracer l’histoire de leurs grands-parents juifs ayant fui les persécutions. Pour cela, ils rencontrent et interrogent plusieurs personnes juives : des rabbins, des juifs ayant quitté la Pologne, des membres de la communauté juive encore présents sur place, ainsi que des personnes ayant récemment découvert leurs origines juives.
Dans cette œuvre, Auschwitz n’est mentionné que très rarement, car l’objectif des deux frères est de se concentrer sur les vivants, sur l’histoire juive en Pologne dans toute sa complexité, et sur la renaissance actuelle de la culture juive dans ce pays.
J’ai beaucoup apprécié ces pages. Les 3 premières pages (qui ne sont pas numérotées dans l'ouvrage)m’ont apprises une chose que je ne connaissais pas : les mouvements de contestations d’étudiants en mars 1968. Dans ces pages on a l’avis de personnes juives sur l’attitude de la Pologne aujourd’hui envers les juifs et je trouve que c’est quelque chose d’important pour comprendre pourquoi les juifs sont si peu nombreux aujourd’hui en Pologne
Sur les 2 autres pages on voit qu’aujourd’hui de nombreuses personnes considèrent qu’être juif est une mauvaise chose, une insulte. Cela montre bien l’impact de l'idéologie nazie aujourd’hui. De plus voir la réaction à cette insulte par un juif est intéressante et permet de se rendre compte que ces propos antisémites ne devraient pas être pris à la légère.
Conclusion et avis personnel :
Pour conclure cette œuvre est très enrichissante car elle nous permet d’apprendre l’histoire des juifs de Pologne dans sa globalité et pas seulement ce qui s’est passé durant la Shoah. J’ai apprécié cette BD car elle m’a permis de compléter mes connaissances sur l’histoire des juifs. De plus cette BD est facile à lire car de l’humour est apporté au récit pour faciliter la compréhension et rendre plus légère la lecture.
J’ai aimé voir un autre aspect de l’histoire des juifs en Pologne car souvent dès que l’on parle des juifs de Pologne on se focalise seulement sur Auschwitz alors qu’il y a énormément d’autres aspects importants de leur histoire à aborder.
Par Louis: Seules contre tous
Auteur : Miriam Katin
Titre original : We Are On Our Own soit en version française Seules contre Tous
Genre : Bande dessinée autobiographique, témoignage, Seconde Guerre mondiale
Date de parution : 2006 avec la version originale et en 2007 pour la version Francaise
Éditeur de la version Française : Denoël Graphic
Nombre de pages : 125 pages
Miriam Katin est une autrice de BD née en 1942 à Budapest, en Hongrie. Elle a fui les nazis avec sa mère quand elle était petite, pendant la Seconde Guerre mondiale. Plus tard, elle a vécu en Israël puis aux États-Unis, où elle a travaillé dans l’animation avant de commencer la BD à 60 ans.
Elle est surtout connue pour Seules contre tous, une BD autobiographique où elle raconte sa fuite pendant la guerre. Elle a aussi publié Là où vont les choses, qui parle de sa vie après la guerre et de son rapport à l’Allemagne. Ces deux œuvres racontent le vécu de l’autrice durant la période de la 2nd guerre mondiale mais également le après.

Seules contre tous est une bande dessinée autobiographique dans laquelle Miriam Katin raconte son enfance pendant la Seconde Guerre mondiale, via diffèrent thème, comme la survie pendant l’Holocauste, la mémoire et la transmission, l’impact de la guerre sur l’enfance. Ce sont des thèmes que j’ai pu aussi reconnaitre durant notre voyage en Pologne, notamment avec la conférence d’une survit du Ghetto de Cracovie. Elle avait à peine trois ans lorsque sa mère, décide de fuir Budapest en 1944 pour échapper aux nazis, après que son mari a été enrôlé de force dans l’armée hongroise. Le récit est raconté du point de vue de Miriam, la petite fille, rendant la lecture plus difficile car cela nous touche plus facilement.
Miriam et sa mère prennent alors une identité chrétienne et entament un périple dangereux à travers la campagne hongroise. Elles doivent survivre à la faim, au froid, à la peur, et à la menace constante de la déportation. Le récit alterne entre souvenirs fragmentés et les flashbacks de la Miriam adulte, qui questionne, sa foi et son identité.
L’histoire de ce livre commence par la famille de Miriam qui est menacée dû à leur religion (Juive), mais aussi par l’enrôlement de son, père. À la suite de la menace qui pèse sur elles, la mère de Miriam a décidé de s’enfuir avec sa fille. En se créant une fausse identité chrétienne via des faux papiers. Puis, on passe par une fuite à travers la campagne avec la peur constante d’être déportées, mais aussi par un manque de nourriture qui fut régulière durant leurs malheurs et un froid glacial. Ils ont eu plusieurs contacts, notamment avec des viticulteurs, mais aussi avec des soldats. Leurs fuites se sont faites dans une peur mais aussi dans un danger constant d’être démasquées et déportées. Mais, on peut supposer à une fin heureuse.
En effet malgré les différents traumatismes vécus par la mère et Miriam durant leurs épopées, elles ont fini par rentrer à Budapest après la guerre et, Miriam a retrouvé son père mais ne le pas reconnu, et repense encore à son chien Rexy, qui a été donné aux soldats au début du livre ( page 27)
L’autrice essaye dans son œuvre de montrer la mémoire d’une enfant, sa mémoire à elle, toute en explorant l’identité juive qu’elle a dû cacher durant son périple. On peut remarquer durant le périple différents impacts psychologiques sur Miriam, qui la suit encore. Mais, si nous regardons en détaille l’œuvre, nous pouvons remarquer les personnages principaux se questionnent sur leur foi, comme le père de Miriam qui à la fin de l’œuvre remet en cause l’existence de leur dieu, mais aussi par Miriam, qui se cachant sous la table, se demandant si sa maman avait brûlé ce dieu.
Durant la lecture, nous passons du noir au blanc à des dessins en couleurs. Cette différence montre le passé représenté en noir et blanc et le présent représenté par les dessins en couleurs, avec des moments de réflexions sur l’identité et sa religion. Le récit montre des moments de peurs, avec de la tristesse mais également de tendresse. Montrant que la guerre laisse des traces profondes, même sur les jeunes enfants, mais l’œuvre parle surtout de l’identité, qui est très complexes chez les enfants, qui de plus dans cette histoire où elle a dû la cacher durant son terrible périple.
Une citation qui m'a marqué est “Je suis enceinte et je ne peux pas le garder vous comprenez ?” à la page 90. Durant la période au vignoble, la mère de Miriam a subi plusieurs viols, par un Allemand et par un soldat russe montrant les souffrances qu’elle a subi pour sa fille.
Mais aussi la réaction de sa fille, qui ne comprend pas la situation du pourquoi elle pleurait comme à la page 47 “ Pourquoi maman pleure-telle à chaque que le gentil monsieur s’en va ?” Elle ne comprenait pas que ça maman se faisait violer à chaque que le commandant allemand venait.
Conclusion et avis personnel:
Pour conclure, c’est une œuvre très touchante, très dure à lire. Selon moi, il y a quelque limite à l’œuvre, notamment que ce livre est écrit par Miriam, elle-même qui raconte ce qu’elle a vécu enfant, avec des endroits parfois flous ou incomplet. J’ai même été un peu perdu durant la lecture, car il manque certains repères historiques comme des dates ou même le contexte en Hongrie. Pareil pour le père, le rôle du père est très peu développé, il joue un rôle secondaire et on n'explore pas assez ce qu’il a vécu pour renier sa religion. Nous avons aussi très peu d’information sur le retour à la vie normale qui a dû être difficile aux vues de ce qu’ils ont vécu. On peut également comparer cette œuvre à Anne Franck, en effet “Seules contre Tous” est moins documenté sans réel volonté de témoignage historique structuré mais qui reste un choix assumé de l’autrice.
Mais, malgré tout, cela reste une œuvre très importante pour la mémoire. Elle a permis de me faire découvrir une autre façon de faire vivre la mémoire avec l’utilisation de la bande dessiné, avec des moments compliqués comme l’arrivée des soldats russes chez les viticulteurs, violant les femmes. Elle met également en avant l’enfance des enfants durant la guerre, qui ne comprennent pas tout ce qu’ils se passe, et se retrouvent perdus, comme ici, lorsque Miriam n’a pas reconnu son père a son retour.
Par Suzie: "La 3e Kamera"
Auteur : Cédric Apikian et Denis Rodier
Cédric Apikian est né à Marseille en 1971, c’est un scénariste et réalisateur intéressé par les récits engagés et réalistes
Denis Rodier, né en 1963, est un dessinateur canadien reconnu pour son travail dans les comics américains et dans la BD historique.
Ce sont aussi les auteurs de La bombe et La ballade du soldat Odawaa
Maison d’édition : Glénat
Date de parution : 16/10/2024
Nombre de page : 152 pages

Résumé : La 3e Kamera raconte ce qui se passe à Berlin en 1945, après la chute du IIIe Reich. Pendant la guerre, des soldats allemands photographes filmaient pour la propagande nazie. Officiellement, ils utilisaient deux appareils autorisés, mais certains, comme le lieutenant Frentz, photographe officiel d'Hitler, cachaient un troisième appareil secret : la "3e Kamera". Après la guerre, les Américains essaient de récupérer ces photos dans la ville de Berlin en ruine pour s’en servir au procès de Nuremberg, ce qui permettra de prouver les crimes nazis. Mais les Americains vont vite faire face à un groupe de jeunes qui survie dans les décombres de la ville, contrôlé par un ancien nazi, déterminé à éviter que les photos prises pendant la guerre ne reviennent à la surface.
Dans cette BD, on peut donc en apprendre plus sur une autre facette de la guerre : celle des soldats photographes pendant la guerre. Au fur et à mesure de l’histoire, on comprend que cette 3e kamera est un objet essentiel qui peut permettre de révéler le visage des officiers SS, mais aussi apporter la preuve incontestable des atrocités perpétrées pendant la guerre.
Les auteurs nous invitent à nous interroger sur : est-ce qu’ils étaient réellement tous alliés à la cause du régime ?
Sur la page 16, on peut apercevoir un SS tuer des soldats allemands qu’il qualifie de lâches. Plus tard, on comprend que ce moment a été filmé par la 3e kamera de Frentz. Cette page nous montre bien la cruauté des SS jusqu’au bout. Le fait que ce moment soit photographié montre que la “grandeur du Reich” a des points faibles, tout ce que la propagande essaye de cacher. Au cours du récit, on peut notamment voir que cette kamera n’a pas photographié que des moments glorieux comme la propagande le laisse paraître, mais aussi des crimes, des assassinats...
Page 118. Cette page m’a particulièrement interpellée, car dessus, on peut apercevoir des photos montrant des soldats SS en train de vivre des moments banals et humains. Elle montre donc l’opposer de l’image qu’on a d’un SS, une image de “monstre inhumain”, cela rend leurs crimes encore plus terrifiants, car on se rend compte que ce ne sont pas des monstres qui ont commis des horreurs pendant la guerre, mais bien des gens tout à fait normaux qui sont capables du pire.
Par Lucie
Un récit écrit et dessiné par Johanna
56 pages
Date de parution : 03/06/2010
Mon avis :
J’ai bien aimé ce premier tome, surtout parce qu’il montre très bien l’atmosphère pesante en Europe en 1937, avec la peur qui monte chez les Juifs. Alfred Prinz, le personnage principal, est un artiste juif qui part en Pologne pour retrouver un fils qu’il n’a jamais connu. Ça m’a beaucoup émue, parce que ce voyage, ce n’est pas juste un déplacement, c’est aussi un vrai chemin intérieur, avec toute la peur de ce qui arrive pour les Juifs à cette époque. On sent la menace grandissante, même si ce n’est pas encore la guerre. Le train devient presque un symbole, un lieu où tout le monde cache ses secrets, où la tension est palpable.

Phrases qui m’ont marquée :
« Mon destin était soudain associé à celui d’un autre. » Cela montre que tout change pour lui, qu’il n’est plus libre, que son avenir est lié à des décisions et des événements qu’il ne maîtrise pas, notamment à cause de ses origines.
On sent aussi que l’antisémitisme devient de plus en plus visible. Par exemple, à un moment, on lit. « Mais Elias était désormais convaincu que les Juifs étaient responsables de la dérive matérialiste de notre société. » Cette phrase m’a vraiment choquée, car elle montre comment des idées fausses, des préjugés violents, sont utilisés pour accuser tout un peuple. C’est exactement ce genre de discours qui a mené aux persécutions terribles pendant la Seconde Guerre mondiale.
Enfin, une autre phrase m’a marquée car elle montre la peur constante que vivent les personnages juifs dans ce contexte : « Vous ne voulez pas que l’on sache que vous êtes juifs. » Cela résume toute l’angoisse d’une époque, devoir cacher son identité pour survivre. On sent que la guerre approche que les choses vont basculer et que les Juifs sont les premières cibles.

Par Lucie
Un récit écrit et dessiné par Johanna
56 pages
Date de parution : 03/06/2010
Dans ce tome, on assiste aussi à l’échec de la relation entre Alfred et son fils. La guerre ne détruit pas que les peuples, elle détruit les familles, les liens, les repères. Ce second volume m’a touchée par sa violence psychologique. On n’est plus dans la tension du doute, mais dans l’action de la haine. Et pourtant, malgré la brutalité de certaines scènes, l’auteur laisse une place à la mémoire et à la résistance intérieure.
Mon avis :
Le deuxième tome est encore plus dur. Il ne s’agit plus seulement de tensions ou de regards suspicieux, mais de haine assumée, directe, brutale. L’atmosphère est plus sombre et violente. On sent que la guerre est proche, et que les Juifs sont devenus des cibles évidentes.
Deux phrases m’ont profondément marquée dans ce tome.
« Ah mais ça change tout ! Que l’on arrête immédiatement ce Juif ! » Ce moment est très choquant. Il montre que le fait d’être juif suffit pour être arrêté, accusé, rejeté. Peu importe ce qu’Alfred a fait ou non : son identité seule devient une « faute ».
Et encore plus effrayant, une autre personne déclare : « Il faudrait un moyen pour mieux les identifier, je trouve… ça n’est pas toujours écrit sur leur figure ! »Cette phrase est glaçante, car elle annonce ce qui deviendra bientôt une réalité historique : le port de l’étoile jaune, les listes, les papiers marqués. Elle montre à quel point la haine peut se transformer en politique d’exclusion systématique.
Le printemps refleurira est une BD qui m’a vraiment touchée parce qu’elle montre la peur et les difficultés des Juifs juste avant la Seconde Guerre mondiale. À travers l’histoire d’Alfred, on comprend combien la guerre a détruit des vies et séparé des familles. Ce qui est vraiment fort, c’est que la BD parle aussi de mémoire et d’espoir, même dans les moments les plus sombres. Le dessin et l’histoire sont très bien faits, et plusieurs passages m’ont vraiment marquée par leur émotion.
Par Lola: Adieu Birkenau
- Titre : Adieu Birkenau
- Autrice : Ginette Kolinka (avec Marion Ruggieri)
- Genre : Témoignage / Récit autobiographique
- Date de parution : 2019
- Éditeur : Grasset
Contexte:
Ginette Kolinka est une survivante du camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. Déportée à 19 ans, elle a longtemps gardé le silence avant de commencer, tardivement, à témoigner dans les écoles et les médias. Dans ce livre, elle raconte avec simplicité et émotion son parcours, de la rafle à son retour en France.

Résumé:
Le livre retrace le parcours de Ginette Kolinka, une jeune Française juive arrêtée avec son père, son petit frère et son neveu. Après avoir été détenue à Drancy, elle est déportée à Auschwitz-Birkenau en avril 1944. Seule survivante de sa famille, elle relate la vie dans le camp : la faim, le froid, l’humiliation, le travail forcé, la peur constante de mourir.
Après la libération, elle revient en France et se tait pendant des décennies, incapable de raconter l'horreur vécue. Ce n’est que très tard qu’elle commence à témoigner, d’abord timidement, puis avec détermination, consciente de son devoir de mémoire.
Thèmes principaux :
- La déportation et la Shoah
- La mémoire et le témoignage
- La souffrance et la survie
- Le silence et la reconstruction
- La transmission aux jeunes générations
Personnages principaux
- Ginette Kolinka : narratrice, survivante d’Auschwitz.
- Son père, son frère Gilbert, et son neveu : déportés avec elle, morts à Auschwitz.
- Les autres détenues : figures anonymes ou brièvement évoquées, elles montrent la solidarité et la détresse des femmes dans les camps.
Avis personnel sur Adieu Birkenau de Ginette Kolinka
J’ai trouvé Adieu Birkenau très émouvant et marquant. Ginette Kolinka raconte son expérience des camps avec des mots simples, sans exagérer, ce qui rend son témoignage encore plus fort. Elle ne cherche pas à se faire plaindre, mais à transmettre ce qu’elle a vécu pour qu’on n’oublie jamais. Ce qui m’a touché(e), c’est sa sincérité et sa retenue. Ce livre m’a fait réfléchir sur l’importance de la mémoire et du témoignage. Je le recommande, car il permet de mieux comprendre l’horreur de la déportation à travers un regard humain et accessible.
Citation marquante
« Ce que je raconte, ce n’est pas pour faire pleurer, c’est pour faire comprendre. »
Cette citation nous montre que chaque témoignage est important afin de faire passer un message au monde en transmettant la mémoire pour ne pas oublier et ne pas recommencer.
Analyse d’une planche marquant :
La planche 50 de Adieu Birkenau est particulièrement marquante. Elle représente Ginette Kolinka dénudée, tentant de préserver son intimité, tandis que son visage est absent de l'image. Ce choix artistique souligne la déshumanisation subie par les déportées, réduites à des corps sans identité. Le tatouage matricule sur son avant-bras rappelle son passé de déportée. Cette représentation universelle évoque la souffrance de toutes les femmes victimes de la Shoah.
Cette planche illustre également la difficulté pour Ginette Kolinka d'expliquer comment elle a survécu à Birkenau. Elle met en lumière la brutalité du processus de déshumanisation imposé par les nazis, où les détenues étaient dépouillées de leur identité et de leur dignité. Le choix de ne pas montrer le visage de Ginette renforce cette idée de perte d'identité.
Par Chloé: Maus, un roman graphique d’Art Spiegelman, a été publié en 1980. Celui-ci est composé de 2 tomes et retrace l’histoire de son père durant l’horreur de la Seconde Guerre mondiale.
Dans cet ouvrage se mêlent des moments entre un fils et son père et le vécu du père durant cette période de guerre.
Dans le premier tome, « Mon père saigne l’histoire », on suit Vladek, le père juif, dans les premiers chapitres. La guerre n’est pas mise en avant, c’est la vie de Vladek qui est partagée, la rencontre d’Anja qui deviendra sa femme, la naissance de son premier fils, jusqu’à son appel pour partir au front. À partir de là, la guerre et les faits nazis prennent une place beaucoup plus importante dans l’œuvre. Vladek devient prisonnier de guerre dans un camp. Là-bas, avec les autres prisonniers, ils doivent travailler, endurer le froid et supporter la faim causée par les faibles portions qu’ils reçoivent. Cela a duré plusieurs semaines avant qu’ils puissent trouver un moyen d’améliorer leurs conditions en décidant de travailler pour les Allemands. Des mois plus tard, ils ont été libérés et Vladek a pu retrouver sa famille, mais c’était loin d’être fini. Les restrictions, les réquisitions et la discrimination des juifs rendent la vie de Vladek et sa famille difficile. Plus le temps passait, plus les Juifs devaient se cacher ou mourir. Malheureusement, Vladek et sa famille se sont faits attraper.

P108-109
J’ai choisi cette planche à cause de la démonstration des horreurs visibles dans les ghettos, des enfants, qui avaient déjà du mal à survivre, enlevés à leur famille et brutalisés, tués. C’est un passage qui m’a marqué par les horreurs, mais aussi à cause de l’espoir qu’avait Valdek concernant le sort de son fils, Richieu, qui était censé se trouver en lieu sûr. Il devait être en sûreté, mais finalement la femme qui le gardait s’est suicidée, emportant avec elle l’enfant. Elle s’est suicidée pour ne pas devoir aller dans les chambres à gaz d’Auschwitz et a fait en sorte que les enfants sous sa garde vivent le même sort qu’elle. Je trouve ça horrible qu’elle décide de mourir et qu’elle ait choisi d’emporter les enfants avec elle grâce à du poison, mais c’était surement la meilleure chose à faire. Elle n’aurait pas pu s’enfuir seule avec les 3 enfants, ils seraient morts dans tous les cas. Auschwitz était le sort qu’ils allaient subir, mourir d’empoisonnement avant d’être attrapés par les soldats, c’est éviter de nombreuses souffrances.
Par Eva: Maus. Et c'est là que mes ennuis ont commencé
Dans le deuxième tome, "et c’est là que mes ennuis ont commencé” nous suivons toujours le témoignage du même personnage, Vladek, mais cette fois-ci l’histoire est plus centrée sur son vécu à Auschwitz. En détaillant les horreurs quotidiennes vécues par les détenus comme la famine, les conditions de vie, mais aussi les travaux forcés.
Vladek et Anja sont déportés dans deux camps différents ; lui est à Auschwitz et elle est envoyée à Birkenau. Malgré cette séparation, ils peuvent garder un contact grâce à Vladek qui change souvent de “kommando”, cela lui permet de se faire des relations, il essaie de se montrer le plus disponible possible et d’être un “bon détenu”, il arrive à avoir quelques avantages comme des rations de nourriture plus grandes, mais aussi du papier pour écrire à Anja. Ces privilèges lui permettent de tenir le coup face aux horreurs vécues, mais Vladek et sa femme sont tout de même brisés par ce qu’ils ont traversé, elle finira même par se donner la mort, comme le dira le père de famille à son fils.

P84-85 et 86-87
La planche qui m’a le plus bouleversé dans Maus II, c’est celle où Vladek raconte le moment, avec les autres prisonniers, où il est forcé de monter dans un train pour fuir l’arrivée des armées russes. Ce qui m’a profondément touché, c’est l’ambiance de terreur étouffante décrite à l’intérieur du wagon : ils sont entassés à 200 au départ, sans eau, sans nourriture, sans air. Et, à l’arrivée, ils ne sont plus que 25 survivants.
Ce qui rend ce passage encore plus marquant, c’est cette opposition terrible entre l’espoir et l’horreur. À un moment, le train s’arrête et certains se mettent à crier, à espérer qu’on les fasse enfin sortir de ce “wagon de la mort”. Mais rien ni personne ne vient, ils ne leur restent que le silence et l’attente. Et le cauchemar continue, des jours et des nuits, sans aucune nouvelle du monde extérieur, comme si leur vie n’avait plus aucune valeur, même pour un travail forcé que les S.S. n’auraient pas envie de faire.
Cette scène résume l’enfer vécu par les déportés : la déshumanisation totale, l’abandon, la souffrance physique mais aussi psychologique. Spiegelman réussit à transmettre cette horreur avec une justesse narrative qui glace le lecteur. On ne lit pas cette scène, on la subit avec eux.
Par Evan : "Les mémoires de la Shoah"
Auteur: Annick Cojean
Coloriste: Tamia Baudoin et Théa Roizmann
Date de parution: 2025
Editions: Dupuis
144 pages
De nombreux témoignages de survivants des camps de la mort recueillis par Annick Cojean, grand reporter au Monde depuis plus de quarante ans.
Elle reçoit en 1996 le prix Albert Londres pour Les mémoires de la Shoah. Ces textes magnifiques prennent une nouvelle dimension aujourd'hui avec cette adaptation en bande dessinée de Théa Rojzman et Tamia Baudoin.

Cette bande dessinée m’a beaucoup touché et j’ai aimé surtout comment l’histoire a était écrite.
Cette bande dessinée raconte l’histoire d’une journaliste qui écrit des articles sur la Shoah et sur les détenus des camps.
Les moments qui m’ont beaucoup touché sont quand la journaliste, Annick Cojean visionne les cassettes vidéo qui parlent des témoignages des détenus des camps (page 25-26). Cela nous fait prendre conscience des choses terribles que les détenus ont vécus dans les camps. C’est vraiment horrible et inimaginable d’imaginer cela.
Cette bande dessinée vous fait prendre conscience du ressentis horribles qu'ils ne peuvent pas se transmettre car ses ressentis sont personnels et ne peuvent pas ou difficilement se partager.
Par Lény : Rwanda 1994: descente en enfer
Auteurs : Cécile Grenier (scénario) et Pat Masioni (dessin) Éditeur : Glénat – Collection La Grande Guerre des Mondes Date de parution : 2007
Genre : Bande dessinée historique / documentaire
Présentation générale
Cette bande dessinée retrace les événements tragiques du génocide rwandais de 1994, qui a coûté la vie à environ 800 000 personnes, en majorité des Tutsis. Le récit s’appuie sur des faits historiques pour expliquer comment la haine ethnique, alimentée par des décennies de colonisation et de tensions politiques, a mené à l’un des plus grands massacres du XXe siècle. Le dessinateur Pat Masioni, lui-même rwandais, livre un témoignage visuel fort, chargé d’émotion et de réalisme.

Résumé de l’histoire
La BD commence juste avant le début du génocide, en avril 1994, au moment où l’avion du président Habyarimana est abattu. Cet attentat va déclencher une vague de violence terrible contre la population tutsie, accusée d’être responsable. À travers différents points de vue (victimes, miliciens, soldats de l’ONU...), on suit la montée de la haine, les massacres organisés, et surtout l’impuissance des forces internationales. On comprend aussi comment les médias, la peur et les manipulations ont préparé cette horreur.
Les personnages
Il n’y a pas un héros principal, mais plusieurs personnages qui représentent les différents rôles dans cette tragédie :
· Des familles tutsies qui fuient ou tentent de survivre,
· Les miliciens Interahamwe, fanatisés et armés,
· Les casques bleus de l’ONU, dépassés et impuissants,
· Les dirigeants qui organisent le génocide dans l’ombre.
Les thèmes importants
· La haine ethnique et les conséquences de la propagande,
· Le génocide et les violences de masse,
· L’inaction de la communauté internationale,
· La mémoire, pour ne jamais oublier,
· La responsabilité individuelle et collective face à la barbarie.
Analyse d’une planche marquante
Une des pages les plus marquantes de la BD montre une fillette terrorisée, blessée, cachée dans les hautes herbes, criant pour appeler ses parents. On sent à travers les dessins et les dialogues sa détresse profonde : « Je veux pas mourir… », « Me laissez pas seule… ». Un adolescent tente de la réconforter, lui demande son prénom, mais elle est déjà à bout de forces. Cette scène résume toute la cruauté du génocide, et montre aussi qu’au milieu de cette barbarie, il existe encore des gestes d’humanité. Les visages, les regards et les couleurs renforcent l’intensité émotionnelle : c’est une scène bouleversante qui reste en tête longtemps après la lecture.
Mon avis personnel
Cette BD m’a choqué et marqué. Les dessins sont puissants, parfois durs, mais ils servent vraiment à montrer l’horreur sans exagération. C’est une lecture difficile, mais nécessaire. Elle m’a permis de mieux comprendre ce qu’a vécu le Rwanda et pourquoi il est important de ne pas détourner le regard quand de telles choses arrivent.
Ce que j’ai retenu
Cette BD m’a appris que le génocide ne s’est pas fait « par accident », mais qu’il a été préparé et organisé. Elle m’a aussi fait réfléchir sur la responsabilité des puissances étrangères qui ont laissé faire. Enfin, elle montre que la haine peut mener à des extrêmes impensables si on ne réagit pas à temps.
Pourquoi lire cette BD ?
- Pour comprendre un événement tragique souvent méconnu.
- Pour réfléchir à la responsabilité des États et des organisations internationales.
- Pour découvrir une œuvre engagée et nécessaire sur le plan historique et humain.
Conclusion
Je recommande cette bande dessinée à tous ceux qui veulent comprendre un drame humain et historique. C’est un témoignage fort et un outil de mémoire qui permet de ne pas oublier ce qu’il s’est passé au Rwanda en 1994.
Par Jules: "L’Espoir malgré tout" s’écrit ainsi dans une bibliographie :
L’auteur est : Emile Bravo, écrit en 2019, Spirou – L’Espoir malgré tout. Tome 1 : Un mauvais départ : Dupuis, collection « Dupuis Aire Libre », 88 pages.
Tout d’abord, Émile Bravo est un auteur de bandes dessinées français né en 1964 à Paris. Influencé par la ligne claire. Il s’est fait connaître avec Ma maman est en Amérique... et surtout Le journal d’un ingénu, une relecture sensible de Spirou. Il poursuit cette approche historique et humaniste avec la série Spirou : L’Espoir malgré tout.
Dans ce début d’album, on découvre Spirou à Bruxelles en 1940, juste avant l’arrivée des Allemands. Il travaille toujours comme groom à l’hôtel Moustic. L’ambiance est tendue, les gens ont peur, la guerre approche, certains fuient déjà la ville. On sent que la situation devient grave, même si tout le monde ne réagit pas de la même manière.
Spirou reste calme, gentil, et essaie de faire ce qui est juste. Son ami Fantasio, lui, se montre un peu plus naïf et veut devenir journaliste. Il publie un faux journal pour se faire remarquer, mais ça tourne mal. Ce moment montre que les choix peuvent avoir de vraies conséquences dans un contexte aussi tendu.

Le titre “Un mauvais départ” montre bien que tout commence mal, la guerre, les divisions entre les gens, et les erreurs qu’on peut commettre sans le vouloir. Ce chapitre pose les bases d’un récit sérieux, humain et touchant, où Spirou devra bientôt faire des choix importants.
J’ai choisi la page 35 parce qu’elle m’a beaucoup touché. Spirou y rencontre deux petites filles qui ont perdu leur mère pendant un bombardement. Elles sont seules, en état de choc, et ne comprennent pas vraiment ce qui se passe. Juste après, un homme blessé est trouvé.
Cette page montre vraiment la cruauté de la guerre. On voit les conséquences directes sur des civils innocents, en particulier sur les enfants qui ne sont pas vraiment conscients de la situation. Fantasio qui était parti sauver l’homme revient choqué en disant “J’ai vu des trucs...des trucs dégueulasses ». Spirou ne reste pas indifférent, il les aide, il agit, même s’il a peur lui aussi. Ce moment révèle sa vraie nature, son courage, son sens des responsabilités, et surtout l’atrocité de la guerre et les chocs qu’elle peut causer.
Ce passage m’a marqué car il rend la guerre très réelle, très humaine. Il ne s’agit plus de soldats ou de discours, mais de gens ordinaires qui souffrent. Et au milieu de tout ça, Spirou garde espoir et reste humain.
Par Timéo: "L’Espoir malgré tout" s’écrit ainsi dans une bibliographie :
L’auteur est : Emile Bravo, écrit en 2019, Spirou – L’Espoir malgré tout. Tome 2 : Un peu plus loin vers l’horreur, Marcinelle : Dupuis, collection « Dupuis Aire Libre », 88 pages.
Tout d’abord, Émile Bravo est un auteur de bandes dessinées français né en 1964 à Paris. Influencé par la ligne claire. Il s’est fait connaître avec Ma maman est en Amérique... et surtout Le journal d’un ingénu, une relecture sensible de Spirou. Il poursuit cette approche historique et humaniste avec la série Spirou : L’Espoir malgré tout.
Dans le tome 2 de Spirou : L’Espoir malgré tout, Émile Bravo poursuit sa relecture du célèbre groom en l’inscrivant dans le contexte sombre de la Seconde Guerre mondiale, en Belgique occupée. Spirou et Fantasio sont confrontés à la violence, à l’injustice et à la montée de l’antisémitisme. Le récit met en scène leur prise de conscience progressive face à l’horreur du nazisme.

Le thème central est celui de l’engagement moral : comment agir avec humanité dans un monde déshumanisé ? L’auteur montre un Spirou tiraillé entre son désir de rester neutre et la nécessité d’agir face à l’oppression. Bravo adopte une démarche à la fois historique et personnelle, nourrie de recherches, mais aussi de réflexions sur la responsabilité individuelle.
Son propos est humaniste : il questionne le courage, la solidarité et la résistance, même silencieuse. Le tome aboutit à un regard lucide et touchant sur l’époque, sans jamais tomber dans le manichéisme. Il nous rappelle que, même dans les pires moments, il est possible de garder foi en l’humanité.
Dans ce deuxième tome, Émile Bravo poursuit le récit commencé dans Le journal d’un ingénu et le tome 1 de L’Espoir malgré tout. L’histoire se déroule en 1940, en pleine Seconde Guerre mondiale, dans la Belgique occupée par les nazis. Spirou, simple groom d’hôtel, tente de vivre normalement malgré le contexte. Il est progressivement confronté aux injustices infligées aux Juifs, à la collaboration, à la propagande et à la peur omniprésente.
L’auteur s’appuie sur des faits historiques précis, intégrés dans une fiction centrée sur des personnages connus (Spirou, Fantasio) mais profondément humanisés. Le raisonnement de Bravo repose sur une progression : il montre comment un jeune homme ordinaire prend conscience de l’ampleur du mal et de la nécessité de ne pas rester passif.
L’album est construit en plusieurs épisodes courts, qui montrent l’évolution de Spirou face aux événements. Ces moments s’articulent autour de rencontres, d’actions modestes mais significatives, et d’une tension croissante.
En conclusion, Émile Bravo livre un récit engagé et réfléchi, qui met en lumière l’importance de l’engagement personnel face à la barbarie, même quand on se croit trop petit pour faire la différence.
Page 35 :
« Ce n’est pas parce que c’est légal que c’est juste. »
→ Une réflexion puissante sur la loi et la morale, soulignant l’importance du discernement individuel dans les périodes troublées.
Page 80 :
« L’espoir, ce n’est pas de croire que tout ira bien. C’est de continuer, même quand tout va mal. »
→ Une belle définition de l’espoir selon Bravo, en cohérence avec le titre et le propos de l’album.
Malgré sa richesse narrative et sa portée historique, cet ouvrage présente certaines limites. Émile Bravo adopte un point de vue très centré sur Spirou, ce qui donne au récit une forte dimension humaine, mais laisse parfois de côté une vue d’ensemble plus large sur la Seconde Guerre mondiale. Par exemple, la complexité de la Résistance belge ou les enjeux géopolitiques sont peu développés. De plus, la figure du héros reste idéalisée : Spirou incarne une forme de courage discret, mais toujours moralement juste, ce qui peut apparaître comme une vision un peu simplifiée de la réalité.
Certaines critiques, comme celles évoquées dans des articles de Télérama ou Le Monde des Livres, soulignent également une narration parfois trop sage ou pédagogique, qui peut manquer d’intensité dramatique dans un contexte aussi tragique. D’autres œuvres sur la période, comme Le complot contre l’Amérique de Philip Roth ou L’Art de voler d’Antonio Altarriba, proposent une vision plus nuancée ou plus sombre de la guerre et de ses conséquences.
Cela dit, ce tome m’a beaucoup appris. Il m’a permis de mieux comprendre ce que pouvait représenter le quotidien sous l’Occupation pour des civils ordinaires, et en particulier la difficulté d’agir dans un climat de peur. Il interroge sur la responsabilité individuelle, sur la morale en temps de guerre, et sur la force des « petits gestes ». C’est une lecture précieuse qui peut nourrir la réflexion en histoire, en éducation civique ou en littérature engagée.
Par Quentin: Spirou. L’Espoir malgré tout – Troisième partie : Un départ vers la fin, d’Émile Bravo
"Un départ vers la fin" est le troisième tome de la série L’Espoir malgré tout, écrite et dessinée par Émile Bravo. Dans cette série, l’auteur raconte les aventures de Spirou pendant la Seconde Guerre mondiale, en Belgique occupée par les nazis. On est loin des aventures classiques du personnage : ici, Spirou est plongé dans un contexte difficile, où il doit faire face à la peur, à l’injustice et aux choix compliqués qu’impose la guerre.
Dans ce tome, on sent que la guerre devient de plus en plus dure. Spirou essaie de rester fidèle à ses valeurs, d’aider les autres et de garder sa dignité malgré tout ce qui se passe autour de lui.

L’un des moments les plus marquants du livre est celui où un groupe de résistants prépare une attaque contre un train allemand (page 113). Spirou pense qu’il s’agit d’un convoi militaire, mais il comprend que le train transporte en réalité des juifs déportés. Il est choqué, complètement bouleversé. Ce passage montre à quel point les situations pendant la guerre peuvent être complexes, et que même quand on veut faire le bien, on peut se tromper.
Ce moment est très fort car il ne contient presque pas de texte : tout passe par les dessins et les expressions. On voit vraiment que Spirou est touché profondément. C’est une scène qui fait réfléchir sur les conséquences de nos actes, même quand nos intentions sont bonnes.
Il y a aussi une autre chose importante dans ce tome : la relation entre Spirou et Fantasio (page 100). Ils étaient très proches dans les tomes précédents, mais ici, on sent qu’ils s’éloignent. Ils ne se disputent pas directement, mais ils ne réagissent pas de la même façon face à ce qui se passe. Spirou veut continuer à faire ce qui est juste, alors que Fantasio semble fatigué, moins concerné. Cela montre que la guerre change aussi les relations entre les gens.
Ce passage illustre bien les différents moments où les valeurs et pensées des deux amis divergent.
J’ai trouvé cette lecture très touchante. Elle ne montre pas un héros classique, mais un personnage humain, avec ses doutes et ses erreurs. Le style de dessin est simple et clair, ce qui rend l’histoire encore plus accessible, même si elle parle de sujets graves. Ce tome m’a vraiment fait réfléchir sur ce que ça veut dire être courageux, et sur l’importance de rester fidèle à ses valeurs, même quand tout semble perdu.
Par Ylouan: Spirou, L’Espoir malgré tout – Une aventure de Spirou par Émile Bravo (Tome 4)
Auteur : Émile Bravo
Éditeur : Dupuis
Date de parution : 2022
Genre : Bande dessinée (tragicomédie) historique, aventure, drame
Série : Spirou – Une aventure par Émile Bravo (suite de Le Journal d’un ingénu)
Biographie de l’auteur :
Émile Bravo est un auteur et dessinateur de bande dessinée français, né en 1964. Inspiré par Hergé (Tintin). Il aime raconter des histoires profondes avec des personnages humains et touchants.
Il a travaillé sur plusieurs séries, mais il est surtout célèbre pour sa version de Spirou, qu’il a rendue plus réaliste et historique. Sa série L’Espoir malgré tout montre Spirou pendant la Seconde Guerre mondiale, avec un ton sérieux et émouvant. Bravo utilise la BD pour faire réfléchir, tout en gardant un style accessible à tous.

Ce quatrième et dernier tome de “L’Espoir malgré tout” clôt l'histoire d’Émile Bravo sur la Seconde Guerre mondiale, à travers les yeux de Spirou. L’ouvrage reprend en 1944 en Belgique toujours sous l’occupation allemande.
Spirou au côté de Fantasio continue son combat contre l’injustice de la guerre aux côtés des résistants. Malgré son côté plutôt innocent, il reste fidèle à ses convictions tout en faisant fait face à la violence, la cruauté, l’inhumanité, la peur ainsi que les choix moraux difficiles de la guerre.
Ce volume aborde aussi le chaos de la guerre ainsi que la souffrance des civils, des enfants et des juifs persécutés.
A la fin malgré la fin de la guerre Spirou se rend quand même compte que tout le monde n’a pas pu être sauvé. Certaines personnes ont été arrêtées ou tuées. Spirou reste donc marqué par ce qu’il a vécu.
L’auteur aborde différents thèmes via les yeux de Spirou et son innocence, que ce soient des thèmes durs comme la guerre (peur, violence), la perte d’innocence d’un enfant mais il aborde aussi des thèmes plus clairs comme la solidarité humaine et la résistance face à l’injustice (les résistants face aux allemands).
J’ai beaucoup aimé le contraste entre les dessins qui sont plutôt simplet et la profondeur d’écriture. C'est pour cela que pour moi cette œuvre dépasse la simple BD de part ce qu’il transmet et le fait que l’œuvre soit accessible aux jeunes comme aux adultes. En bref la BD est touchante et intéressante sur des faits historiques tout en ayant un style de dessin comme un Tintin ou un Astérix et Obélix. L'auteur rend son personnage Spirou en héros non par des prouesses sur le champ de bataille mais parce qu’il aide les autres, un moyen pour l’auteur de mettre en lumière tous ces combattants de l’ombre qui se sont battue pour la liberté et l’humanité.
La page que j’ai préféré est la page 41 lorsque Spirou retrouve monsieur Dewilde un juif qui est revenu vivant des camps. Il donne à Spirou une lettre qu’il a retrouvé et qui est destinée à Spirou. Il s’agit de son amie Kassandra qui l’informe qu’elle est revenue de l’un des camps, vivantes mais changée. On voit sur le visage de Spirou beaucoup de tristesse. J’aime cette page car Spirou confronte d’une part l’horreur des camps avec monsieur Dewilde et a aussi de la tristesse pour son amie. Il comprend surement que malgré la fin de cette guerre elle laisse d’énorme cicatrices.
Par Arielle:
BD « Les artisans de la haine », le préface est de Pierre- André TAGUIEFF.
J’ai eu la chance de lire la BD « Les artisans de la haine », j’ai adoré cette œuvre qui raconte neuf histoires originales sur le vécu des personnes Juives durant la Shoah, avant, pendant et après les déportations. Mais aussi les propagandes de haines, les complots. Chaque récit, illustré par des artistes renommés de la bande dessinée, vise à sensibiliser le lecteur aux dangers de la haine et à promouvoir la tolérance et le vivre-ensemble. L’approche de cette BD est assez pédagogue, on nous explique très bien les évènements qui se sont passée ce qui la rend accessible à tous. Elle dénonce le racisme, l’antisémitisme et les propagandes qui déshumanisent totalement les victimes.

L’œuvre commence par une explication de la Shoah et des complots criminalisant les Juifs qui se transformera, plus tard, en une réel haine et crainte.
Le premier chapitre porte principalement sur le sort des Juifs et les déportations. Ce qui est intéressant, c’est que nous parlons également des victimes Tutsis au Rwanda en 1994, dont le nombre de victimes s’élève à près de 1 million.
Ensuite, nous voyons la vie dans les camps de concentration, une témoin, Ginette Kolinka, intervient dans une salle de classe et raconte ce qu’elle a vécu, la peur mais aussi l’humiliation de se mettre nue devant des inconnus, la honte qu’elle a ressentie lors de cet instant, ou elle s’est faite tatouée et raser de force.
Cette BD aborde aussi le mensonge, assimilant les Juifs à des nuisibles, les propagandes trompeuses dont ils ont été victimes : « Le Juif est un être fourbe… » ; « Complote depuis toujours avec les siens pour dominer le monde… » Des propos déshumanisant totalement les victimes. Chaque crise était devenue un prétexte pour exacerber l’antisémitisme. Et c’est ce que dénonce cette œuvre, les théories du complot qui se basent sur la peur d’un peuple et le négationnisme, c’est-à-dire le déni de l’existence de la Shoah.
Une page qui m’a particulièrement marquée est la page 28, on ressent parfaitement les émotions de Ginette Kolinka et voyons ce qu’elle a subie lors des déportations
Sur cette page, j’apprécie les dessins que je trouve très beaux, ils montrent parfaitement le côté tragique des déportations et met en avant l’expression des personnages (page 17).
Ce que j’ai principalement aimé :
- Les dessins sont justes sublimes et fait par des dessinateurs différents avec donc, de styles différents. J’aime énormément les dessins réalisés au fusain et en noir et blanc, qui montre alors un côté tragique.
- Ils sont magnifiques et certains nous touche particulièrement car ils représentent la violence dont les Juifs ont été victimes, et sont plus sombre avec un style réaliste, d’autre sont en noir et blanc fait avec du fusain. L’aspect visuel de cette œuvre ma particulièrement marqué, ce qui plaira autant aux lecteurs et aux non-lecteurs, la BD se lit très vite car on s’y accroche très facilement
- Nous ressentons parfaitement les sentiments des personnages, elle nous fait alors passée par plusieurs émotions, la colère, tristesse, le dégoût… Des émotions plus fortes les unes que les autres.
- Nous parlons également des conséquences de la Shoah plusieurs années après et mettons en avant les émotions qu’ont ressentis les victimes (notamment lors d’un passage où Ginette Kolinka vient raconter son histoire devant une salle de classe, elle parle de la honte vécue lorsqu’elle a dû se mettre nue devant les soldats.)
-
Ce que j’ai également aimé, c’est que cela raconte plusieurs courtes histoires avec des sujets abordés qui peuvent différés (le génocide au Rwanda, la vie dans les camps, le complotisme…) Les deux parties qui m’ont le plus marqué s’intitulent « Crimes contre l’humanité au Camp de la route de Limoges » et « Si les camps n’ont jamais existé… » C’est une œuvre qui nous apporte un réel enseignement.
Finalement, je recommande parfaitement cette bande dessinée, nous en apprenons énormément sur l’origine de la haine des personnes Juives et nous voyons le danger qu’attise la haine des uns et des autres. L’œuvre illustre parfaitement le devoir de mémoire, on doit se souvenir pour que cela ne se reproduise pas.
Par Maylis: Beate et Serge Klarsfeld un combat contre l'oubli
Auteur : Pascal Bresson (Scénario) et Sylvain Dorange (Dessin)
Éditeur : La Boite à Bulles
Date de parution : 9 septembre 2020
Nombres de pages : 208 pages
Cette bande dessinée biographique retrace le parcours de Beate et Serge Klarsfeld, un couple franco-allemand uni par l'amour et un engagement commun : traquer les criminels nazis pour les emmener en justice. Le livre commence lors de l'arrestation du père de Serge en 1943, déporté et envoyé à Auschwitz, épisode pionnier de leur combat. Le couple s'engage par la suite dans une série d'actions pour faire juger des criminels de guerre comme Klaus Barbie, Kurt Lischka, Herbert Hagen, ainsi que des collaborateurs français tel que Maurice Papon. Leur méthode, alliant actions médiatiques et travail juridique, leur vaudra par la suite le surnom de "chasseurs de nazis".

La page 15 nous décrit la première action marquante du couple klarsfled qui est la gifle infligée par Beate au chancelier allemand Kurt Georg Kiesinger en 1968, dénonçant ainsi son passé nazi. Cet acte courageux de Beate Klarsfeld visait à dénoncer le passé nazi de Kurt Georg Kiesinger, qui avait été membre du parti nazi et impliqué dans la propagande radiophonique du Reich. En giflant publiquement le chancelier, Beate voulait marquer les esprits et rappeler que d’anciens nazis occupaient encore des postes de pouvoir en Allemagne depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Par la suite, Beate a été arrêtée immédiatement après son geste et condamnée à un an de prison ferme, peine qui a ensuite été réduite en appel.
La page 44 m’a interpellé, puisque c’est le moment où serge Klarsfeld découvre Auschwitz là où son père a été déporté et mort. Cela le motive donc encore plus à combattre contre l’oubli et donc à traque les survivants nazis. Ce moment est mis en parallèle avec la naissance de son fils, porteur du même prénom que son père, Arno. Serge comprend qu’il doit transmettre l’histoire de son père pour combattre contre l’oubli. Par la suite le fils de Serge et Beate suivra le parcours de son père et deviendra avocat comme celui-ci.
Sur la dernière page, avant l’album photo, on entre dans une interview entre le couple et une journaliste sur le parcours de ce couple qui n’est pas anodin. Sur l'avant dernière bulle, Beate dit : "N’oubliez pas ! Celui qui combat peut perdre… mais celui qui ne combat pas a déjà perdu", ce qui résume leur philosophie de vie.
Avis personnel :
Beate et Serge Klarsfeld : un combat contre l’oubli, œuvre qui nous offre une immersion dans le combat d’un couple hors du commun qui a fait progresser les enjeux de la justice et de la mémoire des victimes de la Shoah. C’est un outil fondamental d’éducation à la mémoire. J’ai trouvé que cette œuvre était très poignante, entre intrigue et tristesse selon certains passages. Ainsi ce qui était très intéressant était le fait qu’à chaque histoire de la passe on puisse revenir sur cet évènement avec des explications et des images. Il y aussi un petit plus qui est l’album photo ou on peut donc, en plus des dessins, mettre un visage sur un nom.
Par Auria : Ils sont partout
Auteur: Igounet / Schwartzmann / Navarro / Lara
Editeur: Les arènes
Date de parution : 2022
110 pages
Valérie Igounet, autrice, historienne et politologue, spécialiste du négationnisme et de l’extrême
droite en France, a écrit aussi “Crayon Noir - Samuel Paty, histoire d’un prof “ et “Le Front
National. de 1972 à nos jours. Le parti, les hommes, les idées.”
Cette BD met le doigt sur le fait que le complotisme est toujours actuelle et assez présent. Les
théories du complot existent de tout temps. Et pourtant le terme “complotisme” n’est entré
dans le dictionnaire que en 2017. Les théories du complot ont réussi à se développer en grand
nombre à l’apparition des réseaux sociaux.

Résumé : Rose est journaliste à Actuelle, un hebdomadaire féminin. Un jour, son frère Adrien disparait. La jeune femme se rend
compte qu’il a basculé dans le complotisme.
En découvrant cet univers, elle est sidérée. Elle réalise alors le danger de cette propagande.
Pour partir à la recherche d’Adrien, Rose contacte un spécialiste de l’extrême droite, ancien grand reporter. Avec lui, elle
entreprend un inquiétant voyage en terres conspirationnistes.
Racisme, antisémitisme, négationnisme, antivax, survivalisme... Ils sont partout est une fiction ultra documentée pour appréhender le complotisme et ses idéologues.
La page 34 montre des théories du complot qui sont
assez choquantes.
Mais aussi que tout ce qui est autour de nous pourrait être
remis en question comme les vaccins : sont ils efficaces
contre les maladies ou servent ils à autre chose ?
Ce livre est très intéressant, je pense aussi que pour une personne qui ne comprendrait pas le terme de “complotisme”, ou la gravité qu’une conviction peut engendrer ce livre est justement adapté pour nous le montrer.
Les théories du complot citées dans ce livre sont inattendues.
Ce livre m’a permis d'en découvrir beaucoup, comme “Les maladies psychologiques sont avant tout des maladies digestives, et si vous avez des pensées suicidaires, c’est à cause du gluten!”.
La gravité qu’un groupe de personnes peut avoir en ayant un avis différents des autres allant jusqu’à tuer les personnes qui les gênent est vraiment désemparent.
Par Justine: "Des vies sur le fil. Une histoire de Justes"
Auteurs : Réalisé par des élèves du Lycée Saint Martin (Nort sur Erdre) dans le cadre du Concours National de la Résistance et de la Déportation – Session 2024
Auteurs :
Les élèves ayant participé :
Emma Allias, Valentine Blond, Flavie Châtaigner, Liz Clemenceau, Louison Elain, Emma Geneste, Morgane Gérard, Maëllys Guillard, Solenn Henry, Léa Juvin, Angela Le Roy, Louis Peressutti, Elsa Renard, Emma Sullivan.
Encadrement pédagogique :
Mme Benoist, Mme Dargnies, Mme Juvin, et M. Pénard.
Sujet : L’histoire vraie d’Adolphe et Gilberte Le Guales de Mezaubran, reconnus Justes parmi les Nations
Genre : Récit historique illustré / BD / Témoignage

Le livre retrace la vie d'Adolphe et Gilberte Le Guales de Mezaubran, un couple engagé dans la résistance humanitaire durant la Seconde Guerre mondiale. À travers une narration illustrée, on découvre comment ils ont sauvé des Juifs persécutés, parfois en les cachant, en leur fournissant de faux papiers ou en les aidant à fuir.
Le récit met en lumière leur courage, leur sens de l'humanité et leur engagement discret mais héroïque. Il s’inscrit dans une démarche de mémoire, afin de transmettre ces valeurs aux nouvelles générations.
Pour écrire cette BD, les élèves ont fait des recherches (en lien avec le Mémorial de la Shoah à Paris et Yad Vashem en Israël). Ils ont réussi à retrouver des descendants des familles concernées et ont pu retracer l’histoire de ces familles. A l’issue de la première année de recherches, des interrogations étaient encore présentes. Le groupe de cette année a poursuivi les recherches et un deuxième tome devrait bientôt sortir car le groupe a réussi à combler les vides. L’histoire de ces familles est maintenant complète.
Personnages principaux
- Adolphe Le Guales de Mezaubran : Officier et résistant, actif dans l’aide aux Juifs.
- Gilberte Le Guales de Mezaubran : Son épouse, impliquée également dans les actions de sauvetage.
- Familles juives aidées (noms à compléter selon le contenu du livre).
Thèmes abordés
- La Seconde Guerre mondiale et la Shoah
- La résistance civile
- La mémoire des Justes parmi les Nations
- Le courage, la solidarité et l’humanité
- L’importance de la transmission historique
Mon avis
Le livre est à la fois émouvant et instructif. Il permet de découvrir des parcours de héros ordinaires qui ont risqué leur vie pour en sauver d’autres. La forme illustrée le rend accessible, notamment pour les jeunes lecteurs, et la participation d’élèves dans sa réalisation ajoute une touche personnelle et pédagogique. Ce livre permet d’apprendre l’histoire par un autre moyen.

Préface – Analyse et intentions
La préface est signée par Virginie Linhart, documentariste, connue notamment pour son film « 1941. Les secrets de la rafle du billet vert ». Elle exprime son émotion face au travail réalisé par les élèves de terminale du lycée Saint Martin à Nort-sur-Erdre dans le cadre du Concours National de la Résistance et de la Déportation 2024.
Elle souligne que ce travail de mémoire s’inscrit dans une démarche essentielle : transmettre l’histoire, la rendre vivante et la réapproprier à travers les générations. Ce type de projet montre que la mémoire n’est pas figée mais évolue avec les récits et les regards de la jeunesse.
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