Exposition du 9 au 20 décembre 2024

Témoignages d'élèves:

Au sein de notre lycée, une exposition sur la BD et la Shoah nous a été présentée. Celle-ci nous montrait les différents rapports avec la BD et l’histoire de la Shoah. 

En lisant les informations présentent à l’exposition sur la BD. Nous avons pu constater l'importance de son impact sur le devoir de mémoire en ce qui concerne la Seconde Guerre mondiale.  Très vite, je comprends que retranscrire les évènements en BD est difficile au lendemain de la guerre. C'est d’ailleurs logique : la population est heureuse (même si l’Europe est dévastée, que les pénuries perdurent…) et soulagée que la guerre soit enfin terminée et souhaite oublier l’impact traumatisant qu’a eu la guerre sur leurs vies. Ses sentiments peuvent expliquer la réticence des auteurs et artistes de s’exprimer sur cette période éprouvante et les horreurs qui ont été commises.  De plus, pour retranscrire les évènements de manières à être fidèle à la réalité, notamment concernant le sort qui était réservé aux Juifs, il aurait fallu le témoignage de nombreuses victimes. Pas toutes sont prêtes à décrire ce qu’elles ont vécu et au lendemain de la guerre, c’est trop tôt, trop vif, trop douloureux.

J’ajouterais encore que de nombreuses familles ne peuvent pas être prêt à savoir ce qui a pu arriver aux membres de leur entourage encore disparus.

J’ai pu constater une chose qui m’a marqué durant l’exposition : l’absence de l’implication de la France dans les déportations juives. Cette France qui sous le régime de Vichy, où l’on compte près 5 millions de lettres qui été rédigées dans le but de dénoncer des Juifs ou bien des opposants.  Cette France qui a proposé d’elle-même de livrer des enfants juifs à l’Allemagne. Cette France qui se présente comme une des victimes du régime nazi alors qu’elle a participé, elle aussi, à l’un des plus grands massacres de l’histoire. C’est révoltant ! Même si on souhaite oublier cette partie de notre histoire, ce n’est pas quelque chose qu’il faut minimiser et ceux même dans une BD.

Le devoir de mémoire doit être honoré. Pas seulement pour ne jamais oublier les erreurs/massacres de l'Allemagne nazie. Mais aussi pour ne pas oublier nos propres erreurs. Je ne suis sûrement pas la seule à penser ainsi. Au fils des années de plus en plus d’auteurs ont souhaité proposer des BD plus fidèles aux évènements passés comme la BD Le procès Papon un fonctionnaire de Vichy au service de la Shoah.

Chloé

J’ai trouvé cette exposition très intéressante, car elle nous présentait une autre approche artistique utilisée pour présenter les évènements de la Seconde Guerre mondiale, une approche pour des jeunes pour mieux comprendre. Différentes histoires et personnages aussi pour présenter les événements mais aussi raconter les conséquences sur les familles et populations touchées par cette guerre.  

Maus, de Art Spiegelman, est une des BD qui m’a assez marquée au niveau de la représentation des personnages, “Comme le mentionne Art Spiegelman, un comic book sur l'Holocauste peut à première vue s'apparenter à un oxymore - surtout lorsque les principaux groupes impliqués dans la Seconde Guerre mondiale, à savoir les Allemands, les Polonais et les Juifs sont respectivement représentés par des chats, des cochons et des souris". Maus porte à l'attention du lecteur la persistance du antisémitisme qui n'épargne pas nécessairement ceux qui en ont dangereusement souffert. Une représentation des populations très originales.

Une des BD qui m’a marqué encore plus est Le journal d’Anne Frank de Ozanam et Nadji, découverte avant cette exposition j’ai trouvé ce livre très explicatif sur l’histoire d’Anne Frank pour un enfant qui voudrait comprendre son histoire je le conseille. Il m’a intrigué encore plus sur les évènements de la Seconde Guerre mondiale.

Une exposition très enrichissante, qui montre aussi parfois la dure vérité de cette guerre, sur la population juive qui a vécu des atrocités. Je trouve toutefois dommage que des témoignages ne peuvent pas être présentés dû au manque de personnes. Je pense que ça pourrait être une approche très enrichissante d’avoir une BD basée sur un témoignage de l’époque. Une approche aussi sur différentes populations comment l’ont-elles vécu, vu, ressenti, qu’est-ce qu’il en ressort aujourd'hui, pas basé sur un point de vue français qui ne raconte même pas notre présence d’ailleurs, notre présence pouvant être pathétique. Mais plutôt un point de vue de l’autre sens, du côté des soldats qui devaient exécuter des personnes qui ne leur avaient rien fait, qui n’avaient rien demandé, l’ont-ils vécu sans aucun remord ou étaient-ils dégoutés du comportement, des actes contre les juifs employés. Sujet tabou.  La BD a cependant permis de libérer la parole des auteurs et des victimes.

Auria

D’autres BD montrent l’horreur directement en s’inspirant des témoignages ramener des survivants afin de se rapprocher au mieux de ce qu’ils ont vécu et de transmettre précisément dans les détails les choses atroces que les juifs, les tsiganes etc. ont vécu durant la période génocidaire orchestrer par les nazis. C'est ainsi qu’en 2000 Pascal Croci sort la BD Auschwitz avec pour aide à l’écriture des témoignages de survivants de ces camps de mise à mort. Cette BD suit un couple de déportés dans le camp d’Auschwitz, racontant l’horreur du génocide, le récit est poignant et se rapproche au plus du réalisme (même si aujourd’hui plusieurs erreurs sont mises en avant). 

J'ai trouvé cette exposition intéressante car elle montre comment la Shoah a été représentée dans le monde. De plus, elle rend l'histoire de cette période accessible à tous les âges. La représentation de la Shoah dans la bande dessinée permet de ne pas oublier cette période et de transmettre l'Histoire. (Emma)  

Personnellement, j’ai trouvé cette exposition intéressante car c’est comme si on retrait dans la tête de la personne ayant raconté l’histoire et on perçoit comment cette personne a vécu ou raconté ce que les personnes ont pu vivre pendant la période des camps de mise à mort. Ainsi tout au long de l’histoire de la Shoah dans la BD, on voit l’évolution de la prise de conscience de ce qu’il s’est passé dans ces camps et je trouve ça intéressant et en même temps triste que cette prise de conscience soit tardivement arrivée. (Maylis)